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Auteur(s) |
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Editeur |
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Date d'édition |
2014 |
Description |
3 disques compacts |
Sujet(s) |
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"Exit Apollon et Hercule, le Roi-Soleil exige princes, fées et chevaliers. Mais la musique lullienne ne cède rien en ampleur ni en vaillance." (Gilles Macassar, Télérama n°3389). Après Roland, Persée, Bellérophon, et tout dernièrement Phaéton, Christophe Rousset continue avec Amadis à faire renaître les tragédies lullistes du Grand siècle. La partition est l'une des plus abouties que nous ait laissées Lully, un chef d'oeuvre du patrimoine français. Tous les ingrédients de la tragédie lyrique s'y trouvent non seulement équilibrés de façon magnifique, mais aussi extrêmement aboutis, quasiment sublimés. Ainsi le sujet choisi par Louis XIV en personne, qui délaisse la thématique des antiquités gréco-romaines pour un livret tiré de la célèbre fresque médiévale d'Amadis de Gaule de Montalvo, est une nouveauté absolue dans le répertoire français. Nouveauté aussi, le prologue est en rapport direct avec l'action. Quant aux pages "symphoniques" soutenues par le duo timbales-trompettes, elles méritent toute l'attention, notamment la chaconne finale, la plus belle de l'opéra français, s'il en est une qu'il faudrait retenir entre toutes. Les airs chargés de sentiments, le fameux "Bois épais", "Tu me trahis malheureux", "Il m'appelle" oscillent constamment entre courage héroïque et tristesse amoureuse. L'oeuvre créée en 1684 à Paris resta à l'affiche à Paris comme en province jusqu'en 1772.