Auteur(s) |
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Contient |
Goin on a plane today ; Flyin (like a fast train) ; Palace of OKV in reverse ; Like exploding stones ; Mount Airy Hill (way gone) ; Hey like a child ; Jesus on a wire ; Fo sho ; Cool water ; Chazzy don't mind ; (Shiny things) ; Say the word ; Wages of sin ; Kurt runner ; Stuffed leopard ; |
Editeur |
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Date d'édition |
2022 |
Description |
1 disque compact (74 min). 1 livret |
Note |
Textes des chansons |
Thème(s)- Sujet(s) |
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Langues |
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Ean |
0602445444267 |
Après le très bon "Bottle It In" sorti en 2018 chez Matador, Kurt Vile ouvre un nouveau chapitre : celui d’un passage chez Verve, label iconique de jazz, venu le chercher. Une nouvelle énergie créative bienfaitrice qui a oeuvré dans la noirceur du confinement, à la faveur duquel Vile s’est fait construire un studio d’enregistrement à domicile. Si la cohabitation travail/intimité a d’abord été difficile pour ce bosseur passionné, presque stressé, planqué derrière ses airs de quadra ultra-cool, le songwriter de Philadelphie a réussi à trouver l’équilibre idoine pour y élaborer sereinement et à l’ancienne son huitième long format, enregistré pour moitié avec Rob Schnapf (connu pour son travail avec Elliott Smith) à Los Angeles. Du rock bien laid back, il en est plus que jamais question ici.Plus étiré, long de 15 pistes étalées sur 1h13 de plaisirs, avec des morceaux qui dépassent bien souvent les cinq minutes, "(Watch my woves)" prend le contre-pied d’une époque régie par l’urgence des formats courts. Kurt Vile s’y fait plaisir, verse sans restriction dans ses amours pour les ballades planantes country-folk. Comme à son habitude, il invite ses amis, Cate Le Bon et la batteuse Stella Mozgawa de Warpaint ("Jesus on a Wire"), Chastity Belt sur "Chazzy Don’t Mind" et "(Shiny things)" et même le saxophoniste James Stewart de Sun Ra Arkestra, sur le piano de la comptine "Goin on a Plane Today" ou pour quelques solos discrets sur le cosmique ""Like Exploding Stones". Rêveries folk, country ouatée (la reprise "Wages of Sin" de Bruce Springsteen), guitares douces lo-fi et synthés pastel (le magique "Mount Airy Hill (Way Gone)") habillent des mélodies midtempo aux paroles lunaires, parfois très contemplatives ("Stuffed Leopard"), qui relaxeraient n’importe quel trader de Wall Street, et qu’il pousse jusqu’à l’abstraction instrumentale ("Kurt Runner"). Certains trouveront ça ennuyeux, lent ou trop long, d’autres y verront une quatrième dimension cosmique, à l’espace-temps infini. ̉Space is the placè, comme on dit. ″ Charlotte Saintoin/Qobuz