Médiathèque Départementale de la Drôme

de Claude Debussy

Elaboré sans doute dans un désir de contrastes, le dernier album du pianiste français François-Frédéric Guy souligne en définitive la proximité du travail de Tristan Murail avec l’univers de Claude Debussy. Il y a une certaine continuité : on retrouve chez le plus jeune, né en 1947, le souci des timbres, de la fluidité sonore et une même propension au rêve et à la poésie en dépit d’une technique compositionnelle, la musique spectrale, qui n’a plus rien à voir avec celle de son illustre devancier.François-Frédéric Guy s’investit beaucoup dans la musique de Tristan Murail dont il a créé les deux premiers concertos pour piano ainsi que plusieurs oeuvres figurant sur ce nouvel enregistrement. "Cailloux dans l’eau" est, bien évidemment, un hommage aux "Reflets dans l’eau" de Debussy qui ouvre le programme. "Le Rossignol en amour" reprend le titre d’une pièce de Couperin, comme pour affirmer la francité du compositeur contemporain, alors qu' "Impression, soleil levant" puise son inspiration dans la célèbre toile de Claude Monet ayant, bien malgré elle, donné son nom au mouvement qualifié d’impressionnisme. "Résurgence La Sorgue à Fontaine-de-Vaucluse" fait plus penser aux "Jeux d’eau à la Villa d’Este" de Franz Liszt, véritable inventeur du piano « moderne ».On retrouve dans les six pièces choisies de Murail et dans le Livre II des Préludes de Debussy la même délectation de François-Frédéric Guy pour les sonorités variées et colorées, alliées à une grande puissance d’imagination. ″ François Hudry/Qobuz