Auteur(s) |
|
Avec |
|
Contient |
Calidum cor, frigidum caput ; Joues roses (Les ) ; Rends l'amour ! ; Lumières de la ville (Les ) ; (Un)Ravel ; De la beauté là où il n'y en a plus ; Santa Clara (avec Clara Luciani) ; Sainte-Rita ; Petit chat ; Pieds nus sur le sable ; Saint-Germain ; Numéros magiques ; Pourtant ; Mort de joie (avec Natby Cabrera) ; Forever ; Traversée (La ) ; Saint-Clair ; |
Editeur |
|
Date d'édition |
2022 |
Description |
1 disque compact (65 min). 1 livret |
Thème(s)- Sujet(s) |
|
Langues |
|
Ean |
0602445899722 |
Pour son dixième album, Benjamin Biolay rend hommage à la vie méditerranéenne, avec ses lumières, ses musiques et ses fêtes mi-religieuses mi-païennes. Il n’oublie pas non plus les taches d’ombre de la mer qui « crache le sang » de migrants (La Traversée). Résidant ponctuel d’une maison sur le mont Saint-Clair (point culminant de Sète), l’auteur-compositeur-interprète a donc construit ce décorum pour dresser non seulement un portrait de sa région, mais aussi un autoportrait dans lequel il évoque sans détour ses soirées « sexe drogue rock beat » (Numéros magiques), un amour sans lendemain (Saint-Germain) ou un amour perdu (Petit Chat). Le côté frontal de cet album se ressent aussi dans la musique puisque Biolay a travaillé en équipe resserrée de trois musiciens avec qui il était parti en tournée peu avant l’enregistrement : Pierre Jaconelli (guitares, basse), Johan Dalgaard (claviers) et Philippe Entressangle (batterie).Au milieu de nombreux morceaux pop-rock charnels, on croise quelques ballades émouvantes comme le mellotronesque Pourtant, ou encore (Un) Ravel, dans lequel, à la manière de Gainsbourg reprenant du Chopin, il déroule son refrain sur la Pavane pour une infante défunte de Maurice Ravel. Outre les notes de Ravel, on a le plaisir d’entendre le timbre profond de Clara Luciani dans Santa-Clara, ainsi que celui ̂ beaucoup plus acidulé ̂ de la bassiste de Biolay, Nathy Cabrera, dans Mort de joie. Un album généreux, coloré et musclé, sur lequel Benjamin Biolay se prosterne non seulement devant les lumières sétoises, mais aussi devant ses habitants oubliés par « la France d’en haut » (Rends l’amour). ″ Nicolas Magenham/Qobuz