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Auteur(s) |
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Editeur |
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Date d'édition |
2022 |
Description |
1 disque compact (44 min) ; 1 livret |
Sujet(s) |
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Langues |
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Ean |
3770011636464 |
Écrit sous l'ère Covid, ce septième album d'Emily Jane White commence par un morceau titré "Show Me the War". L'Américaine y fait référence aux émeutes urbaines en Californie après l'assassinat de George Floyd par la police en 2020. Mais à chacun sa guerre. Ce titre, comme quelques autres de l'album, fait écho à la désolation du monde contemporain, et confirme Emily Jane White dans son rôle de pythie folk. En quinze ans, elle est passée du statut de doublure de Cat Power à celui de cousine américaine d'Agnes Obel : du nanan pour les amateurs de folk beau à pleurer, et qui console. Heureusement, malgré des thèmes assez pesants, qui tournent autour du deuil, "Alluvion" cherche à nous élever plutôt qu'à nous tirer vers le bas. Ce septième album ressemble au précédent, qui aurait grandi : il éloigne la chanteuse de ses racines folk acoustiques, affirme une force électrique, se déploie sur de nouveaux terrains musicaux. Sur la forme, on pourrait ranger ce disque au rayon néo-new wave ou dream pop : des chansons mélancoliques hypnotiques, cotonneuses et pleines d'écho. Les mélodies incantatoires évoquent une Patti Smith indie, et le lyrisme frisquet rappelle le style des Cocteau Twins. Rien de nouveau sous le soleil d'hiver, mais Emily Jane White connaît ses classiques. © Stéphane Deschamps/Qobuz