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Auteur(s) |
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Avec |
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Contient |
Louise
Madagascar Memento, part 1 Memento, part 2 Memento, part 3 Il Giorno della civetta Jojo Jungle jig Prayer 4 peace |
Editeur |
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Date d'édition |
2022 |
Description |
1 disque compact (51 min) |
Langues |
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Ean |
0614427994325 |
Il n?a pas 40 ans et pourtant Emile Parisien semble déambuler sur la planète jazz depuis déjà des lustres? Comme tant d?autres musiciens, le confinement forcé lié à la pandémie a permis à l?ancien jeune prodige de Marciac ? étiquette qu?il a vite chiffonnée mais pas reniée ? de faire une pause tant physique que mentale voire artistique, lui le saxophoniste à l?emploi du temps XXL. Une pause pour faire les choses qu?on remet toujours à demain et cogiter sur l?état de sa musique et ses vraies envies. Sans doute pour ça que Louise a les cambrures d?un autoportrait pour le sax le plus fascinant de sa génération. Fascinant et insaisissable?Il y a d?abord ce casting aussi renversant que singulier mêlant des vieux complices de toujours (le pianiste funambule Roberto Negro et le guitariste cascadeur Manu Codjia) et des représentants virtuoses de la Terre sainte du jazz (le trompettiste Theo Croker, le bassiste Joe Martin et le batteur Nasheet Waits). Des voix (très) fortes et (très) atypiques pour accoucher d?un solide pont tendu entre les deux côtés de l?Atlantique. Mais loin du cliché When American jazz meets European jazz? , le sextet magnifie surtout la rencontre, l?échange et le partage, quel que soit son origine. Rencontre qui a toujours été le moteur et le c?ur de TOUT ce que fait Parisien depuis ses débuts?Rarement six musiciens avaient conversé simultanément avec le même charisme et le même degré d?écoute. Au c?ur du disque, une unique reprise, "Madagascar" de Weather Report, est là pour rappeler que le saxophoniste prit part à l?aventure The Syndicate, formation honorant la mémoire et la musique de Joe Zawinul. Un thème que le groupe s?approprie totalement. Toutes les compositions de Louise tanguent, font du pied à la tradition avant de s?en éloigner. Et si la symphonie qui résonne durant 55 minutes reste viscéralement jazz, elle secoue un certain héritage pour montrer la vigueur d?un genre musical à des années-lumière de l?Ehpad. Un album magnifique et vivifiant. @ Marc Zisman/Qobuz